Synthèse : RNE, RCS et RM - quelle différence ?
Avant d’aller plus loin, je vous propose un récapitulatif des différents acronymes. Il serait dommage de confondre un sigle avec un autre et de s’y perdre en route !
Comprendre le RNE (Répertoire national des entreprises)
Le RNE est un répertoire unique qui recense l’ensemble des entreprises françaises. Pour faire simple, il constitue une base de données dans laquelle on trouve les infos légales (dénomination, numéro SIREN, adresse, forme juridique, etc.) de tout type d’entreprise. En réalité, dès que vous créez une entreprise et que vous complétez les formalités auprès du « centre de formalités des entreprises », la donnée est automatiquement “poussée” dans ce fichier national. Cela veut dire que vous n’avez pas besoin de « faire » quoi que ce soit de plus pour ce répertoire : il vous enregistre d’office, une fois l’immatriculation validée auprès des bons registres. Dans le langage courant, on ne dit pas souvent « Je vais m’inscrire au RNE ». On se focalise plutôt sur « Je m’inscris au RCS ou au RM », puis on figure automatiquement au RNE.
Le registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les activités commerciales
Si vous avez une activité de vente, que vous soyez auto-entrepreneur (micro-entreprise) ou gérant d’une SARL, l’immatriculation au RCS est obligatoire. C’est auprès du Greffe du Tribunal de Commerce (ou de la CCI, qui fait office de guichet) que cela se joue. Chaque activité à vocation commerciale doit être enregistrée : vente de vêtements, de cosmétiques, ou de matériel informatique, par exemple. L’immatriculation au RCS vous donne une preuve légale d’existence, et vous attribue votre numéro SIRET (et code APE) si vous n’en avez pas déjà un.
Le registre des métiers (RM) pour les activités artisanales
Le registre des métiers est géré par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA). On est ici sur l’inscription requise pour toute profession artisanale : boulanger, pâtissier, coiffeur, menuisier, plombier, etc. Pour être considéré comme artisan, vous devez exercer une activité de fabrication, transformation, réparation ou prestation de services, et employer moins de 10 salariés (c’est le cas le plus fréquent, mais certaines évolutions récentes ont un peu élargi les seuils).
Attention : bien qu’on puisse être tenté de se dire : « Je crée, donc je suis artisan », ce n’est pas toujours si simple. Le caractère « artisanal » doit être la part prépondérante de l’activité, et il existe un listing précis (fixé par décret) de métiers relevant de l’artisanat. Si vous faites de la fabrication de manière concrète, manuelle, et que vous n’êtes pas purement dans l’achat-revente, vous avez de fortes chances de devoir vous immatriculer au RM.